Jésus nous invite aujourd’hui à comprendre que la miséricorde prime sur le légalisme : « Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. » (Mt 12, 7-8)
La miséricorde avant le sacrifice
Dans l’épisode d’aujourd’hui, les pharisiens reprochent aux disciples de Jésus de cueillir des épis le jour du sabbat – une infraction mineure aux yeux de la Loi. Jésus répond en citant David et les prêtres, soulignant que la « réserve » du sabbat a toujours été subordonnée à la fidélité du cœur.
« Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. »
(Mt 12, 7)
Par cette parole, il révèle que la vraie justice ne se mesure pas à l’exactitude du rite, mais à la capacité d’accueillir et de pardonner.
Le Fils de l’homme, maître du sabbat
Jésus affirme sa filiation divine et sa supériorité sur la Loi :
« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
(Mt 12, 8)
Il manifeste ainsi que la Loi n’a de sens qu’en tant qu’elle conduit à la vie ; toute observation qui enferme le cœur dans la rigidité trahit son esprit.
Vivre la miséricorde au quotidien
Reconnaître notre besoin de pardon nous libère du jugement des autres et nous ouvre à la grâce.
En étant miséricordieux envers nos frères, nous témoignons de la miséricorde même de Dieu qui nous a pardonnés les premières. C’est ce lien vivant entre notre conversion et la relation fraternelle que nous ratifions chaque fois que nous récitons :
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
Prière du jour
Seigneur Jésus,
toi qui as voulu la miséricorde plutôt que le sacrifice,
donne-nous des cœurs larges
pour accueillir et pardonner sans compter.
Que ta tendresse transforme nos jugements
en chemins de réconciliation.
Amen.
Références bibliques
- Exode 11, 10 – 12, 14
- Matthieu 12, 1-8
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, un jour de sabbat,
Jésus vint à passer à travers les champs de blé ;
ses disciples eurent faim
et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent :
« Voilà que tes disciples
font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur dit :
« N’avez-vous pas lu ce que fit David,
quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu,
et ils mangèrent les pains de l’offrande ;
or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger,
mais seulement les prêtres.
Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi
que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple,
manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
vous n’auriez pas condamné
ceux qui n’ont pas commis de faute.
En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 18 juillet 2025.
Pour méditer
- Comment puis-je privilégier la miséricorde sur le légalisme dans ma vie quotidienne ?
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