Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 01
Embarquement immédiat – Suivre le Christ dans la liberté des enfants de Bethléem

Embarquement immédiat – Suivre le Christ dans la liberté des enfants de Bethléem

La Parole de Dieu en ce jour nous confronte à la radicalité de l’appel du Christ : tout quitter pour le suivre, sans retour en arrière. Jésus ne promet ni confort ni sécurité, mais une vie nouvelle, déjà marquée par la résurrection. Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem, nous découvrons que cette pauvreté est en réalité la porte d’entrée dans la liberté des enfants de Dieu.

Reconstruire Jérusalem dans la confiance (Ne 2, 1-8)

Dans la première lecture, Néhémie ose demander au roi de quitter son service pour rebâtir Jérusalem en ruine. « La main bienveillante de mon Dieu reposait sur moi » (Ne 2,8).

Sa démarche, à la fois audacieuse et humble, nous rappelle que toute mission naît d’une confiance radicale en Dieu. Comme l’Enfant de Bethléem qui a accepté de venir dans la pauvreté d’une crèche, Néhémie s’en remet totalement à la providence. Il ne se repose pas sur ses propres forces mais sur la fidélité du Père.

Suivre Jésus sans regarder en arrière (Lc 9, 57-62)

L’Évangile présente trois rencontres, trois réponses à l’appel du Christ.

  • Au premier qui veut le suivre partout, Jésus révèle sa pauvreté : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » (Lc 9,58).
  • Au second, qui invoque son devoir familial, Jésus répond : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu » (Lc 9,60).
  • Au troisième, qui veut faire ses adieux, Jésus déclare : « Quiconque met la main à la charrue puis regarde en arrière n’est pas fait pour le Royaume de Dieu » (Lc 9,62).

Ces paroles abruptes ne ferment pas une porte, elles l’ouvrent : elles révèlent que suivre le Christ, c’est entrer dans la vie véritable.

Comme le dira plus tard saint Paul : « Pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1,21).

La liberté des enfants de Bethléem

À la lumière de l’Enfant de Bethléem, nous comprenons que cet appel n’est pas une dureté mais une libération. Le Fils éternel a choisi la pauvreté, la dépendance, l’obéissance filiale : « Voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,7). Dans la crèche, il n’a rien, mais il possède tout dans l’amour du Père.

Marcher à la suite du Christ, c’est adopter cette simplicité et cette confiance. C’est renoncer à l’illusion de nos sécurités pour trouver la vraie sécurité : « Quand tous m’abandonnent, le Père est avec moi » (Jn 16,32). C’est mettre la main à la charrue avec le cœur d’un enfant, qui avance sans se retourner, parce qu’il sait que son Père l’accompagne.

Aujourd’hui, faisons nôtre la radicalité évangélique. Laissons tomber ce qui nous retient : nos biens, nos inquiétudes, nos compromis.

Avec l’Enfant de Bethléem comme modèle, osons la simplicité, la confiance, l’obéissance filiale. Acceptons de marcher derrière le Christ, libres et pauvres, mais comblés par la joie de son Royaume.

Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui n’avais pas d’endroit où reposer la tête,
apprends-nous la liberté des enfants de Bethléem.
Délivre nos cœurs des attachements qui nous paralysent.
Donne-nous de marcher à ta suite avec la confiance de l’enfant,
disponibles à ta mission,
joyeux dans l’obéissance au Père.
Amen.


Références bibliques

  • Néhémie 2, 1-8
  • Luc 9, 57-62

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
en cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 1 octobre 2025.


Pour méditer

  • Quels attachements matériels ou affectifs nous empêchent-ils aujourd’hui de suivre le Christ ?
  • Comment pouvons-nous, à l’exemple de Néhémie, oser faire confiance à Dieu dans nos choix concrets ?
  • En quoi la simplicité de l’Enfant de Bethléem éclaire-t-elle notre manière de répondre à l’appel du Christ ?