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Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 02
Adopter le regard de Dieu et se solidariser avec ceux qui attendent de Lui leur salut

Adopter le regard de Dieu et se solidariser avec ceux qui attendent de Lui leur salut

Dans l’Évangile du jour, Jésus bouleverse les logiques humaines de réciprocité et d’intérêt. En invitant ses disciples à accueillir les pauvres, les estropiés et les exclus, il nous ouvre au regard même de Dieu : celui qui voit la beauté des cœurs blessés et fait de la charité gratuite le langage du Royaume.

Dans la lettre aux Romains (Rm 11, 29-36), saint Paul contemple le mystère de la miséricorde divine : « Tout est de Lui, et par Lui, et pour Lui. À Lui la gloire pour les siècles. » Dieu ne donne pas selon nos mérites. Son amour est libre, désintéressé, inconditionnel. Et c’est à cet amour que Jésus nous invite à participer — un amour qui se tourne vers ceux qui ne peuvent rien rendre : « N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés » (Lc 14, 12-14).

L’enseignement que Jésus donne au chef des pharisiens transcende une simple leçon de politesse. Invité à un repas, Jésus saisit l’occasion pour éveiller les invités et l’hôte à des réalités plus profondes.

Leur prise de conscience est évidente quand l’un d’eux s’exclame : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » (Lc 14, 15). Il a saisi que Jésus fait allusion au banquet véritable, celui du Royaume.

Dans ce cadre, Jésus encourage son hôte à inviter ceux qui sont incapables de rendre l’invitation, tels les pauvres, car le Royaume de Dieu se caractérise par l’accueil des pauvres et des marginaux au festin du salut. Agir ainsi dès à présent, c’est adopter le regard de Dieu et se solidariser avec ceux qui attendent de Dieu leur salut.

Dans la spiritualité de l’Enfant de Bethléem, cet appel trouve son centre : Dieu s’est fait petit pour rejoindre les petits. Le Fils éternel, venu dans la pauvreté d’une crèche, s’est rendu proche de tous ceux qui n’ont pas de place. Adopter le regard de Dieu, c’est reconnaître en chaque visage blessé une étincelle de la lumière de Bethléem. C’est se laisser façonner par la tendresse divine, cette miséricorde humble qui s’abaisse pour relever. La gratuité devient alors la marque de notre foi, et la compassion, notre chemin vers la joie du Royaume.

Le Christ nous invite à sortir du calcul pour entrer dans la gratuité. La vraie joie du disciple ne vient pas de ce qu’il reçoit, mais de la communion qu’il crée.
Chaque repas partagé, chaque geste de solidarité, devient signe du grand banquet de Dieu. Puissions-nous vivre notre vocation comme des serviteurs de la joie de Dieu,
ceux qui remplissent la salle du Royaume en invitant les oubliés et les pauvres.

Prière du jour (Prière du pape François)

Pour les millions d’enfants ployés par les morsures de la faim
qui ont perdu le sourire mais veulent encore aimer.

Pour les millions de jeunes qui, sans un motif pour croire ou exister,
cherchent en vain un avenir dans ce monde insensé.

Nous te prions, Père, envoie des ouvriers pour ta moisson.

Pour les millions d’hommes, de femmes, d’enfants,
dont les cœurs battent encore très fort pour lutter,
dont l’esprit se révolte contre le sort injuste qui leur est imposé,
dont le courage exige le droit à l’inestimable dignité.

Nous te prions, Père, envoie des ouvriers pour ta moisson.

Pour les millions d’enfants, de femmes, d’hommes
qui ne veulent pas maudire, mais aimer et prier,
travailler et s’unir, pour que naisse une terre solidaire.
Une terre, notre terre, où chaque homme donne le meilleur de lui-même avant de mourir.

Nous te prions, Père, envoie des ouvriers pour ta moisson.

Pour que tous ceux qui prient trouvent écoute auprès de Dieu
et reçoivent de Lui la force d’éliminer la misère
d’une humanité faite à son image.

AMEN.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité :
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,
n’invite pas tes amis, ni tes frères,
ni tes parents, ni de riches voisins ;
sinon, eux aussi te rendraient l’invitation
et ce serait pour toi un don en retour.
    Au contraire, quand tu donnes une réception,
invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
    heureux seras-tu,
parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 3 novembre 2025.


Références bibliques

  • Rm 11, 29-36
  • Lc 14, 12-14

 


Pour méditer

  • Qui sont les pauvres et les oubliés que le Seigneur place sur notre route aujourd’hui ?
  • Quelle place notre foi laisse-t-elle à la gratuité et à la compassion ?
  • Comment notre communauté peut-elle devenir signe du banquet de Dieu, ouvert à tous ?