La Parole de Dieu de ce jour nous éclaire sur la joie véritable. Les disciples s’émerveillent d’avoir reçu le pouvoir sur les esprits mauvais, mais Jésus recentre leur regard : la vraie joie n’est pas dans la domination, mais dans l’amour du Père qui accueille les petits et inscrit leurs noms dans le ciel. L’Évangile nous apprend que le Royaume est pour les humbles, ceux qui se reçoivent de Dieu comme des enfants.
La consolation promise au peuple (Ba 4,5-12.27-29)
Dans la première lecture, le prophète Baruch adresse une parole d’espérance au peuple éprouvé : « Courage, mes enfants, criez vers Dieu ! Car celui qui vous a infligé ces malheurs se souviendra de vous » (Ba 4,27). Même au cœur de l’épreuve, Dieu reste proche, Il promet le retour et la consolation.
La vraie joie est celle qui jaillit de la fidélité de Dieu, non de nos propres réussites. Déjà, l’histoire d’Israël annonce cette vérité : l’humilité ouvre à la joie de l’alliance.
La joie de Jésus et des disciples (Lc 10,17-24)
L’Évangile met en scène les soixante-douze disciples revenant de mission, remplis de joie : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom » (Lc 10,17). Mais Jésus leur répond : « Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux » (Lc 10,20).
La vraie joie n’est pas le pouvoir, mais la grâce d’être connus et aimés de Dieu.
Puis Jésus lui-même exulte de joie sous l’action de l’Esprit Saint : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Lc 10,21).
Voilà le cœur du Royaume : il ne s’agit pas de savoir, de pouvoir, ni de mérite, mais de recevoir la révélation comme un enfant.
La joie des enfants de Bethléem
Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem, nous découvrons que la vraie joie n’est jamais possession, mais accueil. Jésus lui-même, dès sa naissance, n’a rien possédé sinon l’amour du Père.
Les anges chantent dans la nuit : « Je vous annonce une grande joie » (Lc 2,10). Cette joie traverse toute sa vie et culmine dans sa résurrection.
La joie chrétienne ne vient donc pas de ce que nous faisons, mais de ce que nous recevons : être connus par Dieu, être ses enfants bien-aimés. Comme le dit saint Paul : « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur » (Ph 4,4).
Aujourd’hui, demandons au Seigneur de purifier nos joies. Ne nous attachons pas aux succès visibles, mais à la grâce d’être aimés du Père. Avec l’Enfant de Bethléem comme modèle, vivons la joie des petits : humble, confiante, enracinée dans la présence de Dieu. C’est là que se trouve la vraie liberté.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Toi qui exultes de joie dans l’Esprit Saint,
donne-nous la vraie joie de ton Royaume.
Apprends-nous à nous réjouir,
non de nos succès,
mais de l’amour du Père
qui nous connaît et nous garde comme ses enfants.
Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem,
rends-nous simples et confiants,
habités par la joie qui vient d’En haut.
Amen.
Références bibliques
- Baruch 4,5-12.27-29
- Luc 10,17-24
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les 72 disciples que Jésus avait envoyés revinrent tout joyeux, en disant :
« Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit :
« Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair.
Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.
Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ;
mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 4 octobre 2025.
Pour méditer
- Quelles sont les joies auxquelles nous nous attachons trop facilement ?
- Comment l’exemple de Jésus nous aide-t-il à purifier nos joies ?
- Comment vivre chaque jour la joie simple et confiante de l’Enfant de Bethléem ?
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