Lectures du samedi 25 juin 2022
«En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : “Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant !”» (Lc 2, 48)
Le cœur, dans le langage biblique, c’est le centre de la personne. Le cœur de Marie est pour nous l’exemple d’un cœur ouvert, disponible, attentif. Découvrons cela à l’aide des deux lectures.
La première lecture, un extrait d’Isaïe, nous met devant les yeux Sion, célèbre devant toutes les nations. Elle tressaille de joie à la pensée de ce qu’a fait pour elle son Dieu. Elle fut en effet comblée par Dieu qui l’a revêtue des vêtements du salut et devant ses voisins, elle fait germer la justice et la louange. Marie est chantée par l’Église comme la fille de Sion, comme l’héritière des promesses de Dieu à Israël. Elle aussi tressaille de joie à l’annonce qu’elle sera Mère de Dieu. Son cœur immaculé garde en mémoire tout ce que le Seigneur a fait pour elle.
Marie brille au sein de l’humanité avec toute la clarté de l’innocence jamais perdue. Si elle nous attire à elle, c’est pour nous conduire à son fils Jésus, la source de l’innocence recouvrée. Reine des anges et de l’humanité, Marie trône maintenant près du Roi des Rois et intercède pour nous et demeure un signe de la bienveillance divine.
Dans l’évangile de ce jour, le jeune Jésus lui-même se rend disponible ; déjà, il est aux affaires de son Père. Le dessein de Dieu continue à travailler le cœur de Marie. Même dans l’inquiétude et la souffrance que suscitent en elle la disparition de son fils, elle demeure ouverte au mystère. Elle le laisse pénétrer plus profondément en elle, et le médite en son cœur. Déjà, le glaive commence à se faire sentir dans cette première montée à Jérusalem, ce premier Triduum pascal : douleur, absence, attente et réponse de Dieu. Certes, la réponse de Dieu demeure un clair-obscur, à l’instar du tombeau vide : seule la foi peut l’entendre, seule l’intelligence du cœur peut la comprendre.
Ainsi, en suivant Jésus, tiraillée entre les moments de popularité et ceux de rejet, Marie entrera dans le mystère pascal. Devant les comportements et les décisions parfois inattendues de son fils, elle apprendra et réapprendra à faire silence et à chercher Dieu, jusqu’au pied de la croix. Au-delà de la crainte et de la souffrance, comme au jour de sa rencontre avec Elisabeth, elle continuera à chanter son action de grâce au Dieu qui fait la joie des pauvres, des faibles, des affamés.
Is 61, 9-11 / Lc 2, 41-51
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