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Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Juin 09
Marie, Mère de l'Église: une maternité inscrite au cœur de l’Évangile

Marie, Mère de l’Église: une maternité inscrite au cœur de l’Évangile

La célébration liturgique de Marie, Mère de l’Église, a été instituée par le pape François en 2018, afin de souligner la place de Marie dans le mystère de la naissance de l’Église. Fixée au lundi après la Pentecôte, cette fête prolonge l’envoi missionnaire des apôtres avec la présence discrète mais décisive de Marie, Mère de l’Église naissante.

Une maternité ancrée dans l’Évangile

L’Évangile du jour nous montre Marie debout au pied de la croix. Dans un geste poignant, Jésus la confie à son disciple bien-aimé : « Voici ta mère ». À cet instant, Marie devient Mère de l’Église.

Ce geste, ultime dans l’Évangile de Jean, révèle que l’Église naît dans la douleur du don total et dans la tendresse d’une relation filiale.

Une Église qui enfante dans la foi

Dans son enseignement, le pape François soulignait que l’Église est femme, non par métaphore, mais par vocation spirituelle profonde. Une Église qui n’engendre pas, qui ne console pas, qui n’accompagne pas, risque de devenir stérile et rigide. « Sans la femme, disait-il, l’Église ne va pas de l’avant ».

C’est Marie qui donne à l’Église cette âme maternelle. Elle lui apprend à aimer sans mesure, à rester fidèle dans l’épreuve, à croire dans les commencements minuscules, comme ceux de Bethléem ou du Cénacle.

Une fête pour renouveler notre regard

La maternité de Marie sur l’Église n’est pas une image pieuse : c’est un mystère concret à accueillir, à vivre, à contempler. En elle, nous recevons une figure de l’Église qui ne juge pas d’abord, mais accueille ; qui ne contrôle pas, mais accompagne ; qui ne domine pas, mais engendre à la foi.

Aujourd’hui, demandons Marie, Mère de l’Église de nous apprendre à aimer l’Église comme une mère : non pas dans l’illusion, mais dans la fidélité. Que son regard nous apprenne à voir l’Église non pas dans ses manquements, mais dans son appel à la sainteté.

Prière du jour

Ô Marie, Mère de l’Église,
enseigne-nous à écouter, à enfanter, à espérer.
Toi qui fus donnée à Jean comme mère,
sois la mère de tous les disciples de ton Fils.
Garde notre Église dans l’unité,
fais d’elle une maison pour les pauvres,
un refuge pour les pécheurs,
une lampe pour le monde.

Toi qui as cru à l’aube de l’Évangile,
fortifie notre foi dans les soirs de doute.

Mère du silence et du Magnificat,
prie pour nous.

Amen.


Références bibliques

  • Gn 3, 9-15.20 ou Ac 1, 12-14
  • Jn 19, 25-34

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
  près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
  Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
  Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
  Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé,
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
« J’ai soif. »
  Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
  Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.
  Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
  Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
  Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
  mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

Pour lire les lectures du jour, consultez : AELF – 8 juin 2025.

Pour méditer

  • En quoi Marie m’aide-t-elle à aimer l’Église avec réalisme et foi ?
  • Quelle place a la dimension maternelle dans ma vie de foi ?
  • Comment puis-je moi aussi engendrer à la foi autour de moi ?