Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Avr 11
"Tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu..."

« Tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu… »

Quand Dieu se fait homme, il devient scandale pour les puissants et refuge pour les croyants. Ce vendredi, la Parole de Dieu nous entraîne à la suite de Jérémie et de Jésus, deux figures rejetées parce qu’elles parlent au nom de Dieu. La foi n’est pas logique, elle est abandon et adhésion. Sommes-nous prêts à croire que Dieu a pris chair ?

« Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » (Jn 10, 33)

Dans un monde où la divinité se cherche parfois dans le spectaculaire, la Parole de Dieu nous désarme par sa simplicité déconcertante : Dieu s’est fait homme. Et pour cela, on veut le tuer.

 

Louange au creux de la persécution

La première lecture nous plonge dans le cri du prophète Jérémie. Il sent le complot gronder autour de lui, les langues se dresser contre sa vie, les calomnies s’abattre. Et pourtant, il s’écrie :

« Chantez le Seigneur, louez le Seigneur : il a délivré le malheureux de la main des méchants ! » (Jr 20, 13)

Cette foi qui ose la louange au creux de la menace est un élan de confiance absolue en Dieu. Il ne s’agit pas de nier la souffrance, mais d’y planter la déclaration d’une confiance plus forte.

 

Une controverse d’identité

Dans l’évangile, c’est à une véritable crise identitaire que nous assistons. Les Juifs refusent que cet homme, qui leur ressemble, puisse revendiquer une unité avec Dieu. Et pourtant, c’est bien ce que proclame le Christ :

« Le Père est en moi, et moi dans le Père. » (Jn 10, 38)

Cette unité bouleverse les repères religieux. Elle remet en cause l’image d’un Dieu lointain, inaccessible. En Jésus, Dieu marche parmi les hommes, partage leur destin, manifeste sa gloire dans l’humilité.

 

Sommes-nous prêts à croire ?

Comme les auditeurs de Jésus, nous sommes confrontés à ce mystère : Dieu fait homme. Ce n’est pas notre raison seule qui peut l’accueillir, mais une foi nourrie par la Parole et ouverte à l’Esprit.

« Si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. » (Jn 10, 38)

Jésus invite à reconnaître, non seulement ses paroles, mais ses actes. En eux se révèle le visage du Père : miséricorde, vérité, vie.

À quelques jours de la Semaine Sainte, ce passage de l’évangile est une invitation à nous positionner : pour nous, qui est Jésus ? Un sage ? Un prophète ? Ou le Fils de Dieu venu nous sauver ?

« Avant qu’Abraham fû t, moi, JE SUIS. » (Jn 8, 58)

En lui, Dieu nous tend la main. Que notre foi, comme celle de Jérémie, chante la louange même au creux de l’épreuve, parce que notre salut est proche.

 

Prière du jour

Seigneur, Fils du Dieu vivant, Tu es venu partager nos chemins, Rejoints notre humanité blessée. Donne-moi de croire en ta divinité, Et de marcher avec toi, même dans la persécution. Fais grandir ma foi, jusqu’à la joie pascale. Amen.


Références bibliques

  • Jr 20, 10-13
  • Jn 10, 31-42

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
         de nouveau, des Juifs prirent des pierres
pour lapider Jésus.
          Celui-ci reprit la parole :
« J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes
qui viennent du Père.
Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
          Ils lui répondirent :
« Ce n’est pas pour une œuvre bonne
que nous voulons te lapider,
mais c’est pour un blasphème :
tu n’es qu’un homme,
et tu te fais Dieu. »
          Jésus leur répliqua :
« N’est-il pas écrit dans votre Loi :
J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
                   Elle les appelle donc des dieux,
ceux à qui la parole de Dieu s’adressait,
et l’Écriture ne peut pas être abolie.
                  Or, celui que le Père a consacré
et envoyé dans le monde,
vous lui dites : “Tu blasphèmes”,
parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
                   Si je ne fais pas les œuvres de mon Père,
continuez à ne pas me croire.
                   Mais si je les fais,
même si vous ne me croyez pas,
croyez les œuvres.
Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus,
que le Père est en moi,
et moi dans le Père. »
          Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter,
mais il échappa à leurs mains.

          Il repartit de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où, au début, Jean baptisait ;
et il y demeura.
          Beaucoup vinrent à lui en déclarant :
« Jean n’a pas accompli de signe ;
mais tout ce que Jean a dit de celui-ci
était vrai. »
          Et là, beaucoup crurent en lui.

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 11 avril 2025.

 

À méditer :

  • Pour moi, qui est vraiment Jésus ?
  • Est-ce que je crois qu’il est le Fils de Dieu ?
  • Comment ma foi résiste-t-elle à l’incompréhension ou au rejet ?