Lectures du lundi 10 octobre 2022
«C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.» (Ga 5, 1)
Nous avons peut-être tendance à regarder d’un œil critique le peuple de l’Ancien Testament. Il faut bien avouer que certaines lettres de Paul, en systématisant les oppositions, nous aident à le faire. Comment ne pas nous sentir comblés d’un don bien supérieur quand Paul oppose la Loi et le Christ. Certes, le Christ est venu nous faire passer de l’esclavage à la liberté, mais il a voulu que cette action s’accomplisse au terme d’un long cheminement.
Aujourd’hui encore, nous sommes redevables au peuple d’Israël d’avoir porté, à travers les siècles, l’espérance qui a conduit à la réalisation de la promesse. Il n’est certes pas dans la perspective de Paul de nous entraîner au mépris d’un peuple dont lui-même fait partie et auquel il se sent attaché par toutes les fibres de son être. Comme le fait Jésus dans l’évangile à propos du peuple de Ninive, nous pourrions nous demander comment aurait réagi l’ancien Israël, celui du temps des prophètes et des rois, en découvrant Jésus. Peut-être aurait-il accueilli à cœur ouvert un don que nous-mêmes nous ne savons plus reconnaître ?
S’il est vrai que nous avons reçu plus, notre responsabilité est plus grande. Ne faisons pas en sorte d’être condamnés par ceux et celles qui nous ont précédés dans la foi. Nous sommes leurs héritiers, leurs héritières, et nous avons à faire fructifier le don de Dieu.
Ga 4, 22-24.26-27.31 – 5,1 / Lc 11, 29-32
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