Ce n’est pas la peur ni la contrainte qui transforme le cœur humain, mais la bonté de Dieu. Sa patience et sa douceur nous appellent à la conversion véritable, celle qui nous fait grandir dans la justice, la paix et l’amour du Christ.
La lecture de saint Paul : la bonté qui conduit à la vérité
Dans la lettre aux Romains (Rm 2, 1–11), saint Paul rappelle que Dieu seul est juste. Sa justice ne s’impose pas par la force, mais s’exprime dans sa miséricorde :
« Ne sais-tu pas que la bonté de Dieu te pousse à la conversion ? »
Cette bonté n’est pas faiblesse, mais force patiente. Elle nous invite à reconnaître nos fragilités sans nous condamner, à vivre dans la lumière de la vérité. Paul élargit aussi l’horizon du salut : Dieu offre sa gloire à tous ceux qui font le bien, Juifs ou païens, croyants ou chercheurs de vérité.
La conversion, selon Paul, n’est donc pas une affaire de privilège religieux, mais une réponse libre à l’amour de Dieu.
L’Évangile : l’amour avant les apparences
Dans l’évangile de saint Luc (Lc 11, 42–46), Jésus s’adresse avec sévérité aux pharisiens et aux docteurs de la Loi. Leur souci du détail religieux ne les rend pas justes pour autant.
« Vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, mais vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. »
Ces paroles ne condamnent pas la pratique religieuse, mais rappellent son sens profond : servir Dieu dans la vérité du cœur.
L’extérieur ne suffit pas — la pureté des gestes doit naître d’une âme sincère. Jésus invite chacun à retrouver la cohérence entre foi et vie, entre paroles et actions.
Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem
Dans la spiritualité de l’Enfant de Bethléem, la bonté de Dieu se manifeste dans la simplicité et la proximité. L’Enfant ne juge pas, il attire. Il transforme le cœur non par la puissance, mais par la douceur.
C’est cette force silencieuse de l’amour que les missionnaires SMB cherchent à incarner : un témoignage humble, né de la prière, de la fraternité et du service joyeux. La conversion devient alors un chemin de lumière, non une contrainte — un retour à la bonté originelle de Dieu.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Toi qui es la douceur du Père,
apprends-nous à vivre dans la vérité et la bonté.
Fais grandir en nous un cœur simple et sincère,
capable de servir sans paraître,
d’aimer sans juger,
et de témoigner humblement de ta lumière de Bethléem.
Amen.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait :
« Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous payez la dîme
sur toutes les plantes du jardin,
comme la menthe et la rue,
et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu.
Ceci, il fallait l’observer,
sans abandonner cela.
Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques.
Quel malheur pour vous,
parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas
et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit :
« Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit :
« Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous,
parce que vous chargez les gens
de fardeaux impossibles à porter,
et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux
d’un seul doigt. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 15 octobre 2025.
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