«Je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.» (Ps 120 (121), 1-2)
Dans la première lecture, Dieu retire au roi Achab tout à la fois les dons qui entretiennent la vie et la voix de son prophète. Le texte nous montre ainsi que c’est par ces dons qui entretiennent la vie que Dieu nous parle. Ce sont ces fruits de la terre et du travail humain qui sont tout autant notre nourriture physique que spirituelle et eucharistique.
Le psaume, quant à lui, développe à son tour cette médiation première de la création comme lieu de médiation de la Providence et de la Parole divine. De même, la vie est le lieu premier de ce baptême dans l’eau dont parle Jean le Baptiste. Elle est le lieu de notre première conversion qui précède notre baptême dans l’Esprit, celui qui est conversion totale de l’être humain à Dieu. Ce baptême de l’Esprit, c’est celui qui accomplit la promesse du projet de Dieu. C’est celui que Jésus résume dans son discours sur la montagne, celui des Béatitudes. Heureux sommes-nous, quelles que soient nos déficiences, car l’Esprit de Dieu habite en nous.
Dès que nous accueillons l’Esprit, dès que nous acceptons de nous laisser guider et secourir par lui, nous nous levons alors pour accomplir les promesses des Béatitudes. Qu’importent alors les insultes qui nous sont proférées et le mal qui nous est fait, car le secours nous vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre grâce à la médiation du Christ.
1 R 17, 1-6 / Mt 5, 1-12
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