L’Évangile de ce lundi poursuit la méditation sur le grand discours eucharistique de Jésus, amorcé par la multiplication des pains. Ce miracle n’est qu’un signe. Ce que Jésus désire, c’est nous amener à croire. À voir plus loin que le geste. À reconnaître en lui la vraie nourriture — celle qui donne la vie éternelle.
« En ces jours-là, Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants. » (Ac 6, 8)
L’œuvre de Dieu, c’est de croire
La foule cherche Jésus, mais ses motivations sont encore confuses. Il les reprend avec douceur : « Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain. » Et il ajoute :
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour celle qui demeure jusque dans la vie éternelle. » (Jn 6, 27)
La question fuse : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Et Jésus répond par l’essentiel :
« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jn 6, 29)
Une foi active et incarnée
Croire, ce n’est pas seulement adhérer à une vérité : c’est engager sa vie. Le Livre des Actes nous présente l’exemple de saint Étienne. Rempli de grâce et de force, il témoigne par sa parole et ses actes, jusqu’au don total. Comme lui, bien des hommes et femmes aujourd’hui s’engagent, parfois au péril de leur vie, dans des œuvres de paix, de reconstruction, de soin, de justice.
Et pourtant, combien de fois notre regard, blessé par la jalousie ou la peur, soupçonne ces gestes d’être intéressés… Mais la vérité finit par resplendir. L’histoire se souvient de la fécondité du don. Ce manteau de gloire — la vie — couvre ceux qui ont aimé jusqu’au bout.
Voir au-delà des signes de mort
Jésus nous appelle à reconnaître l’action de Dieu dans le monde, même là où tout semble obscur. Croire, c’est refuser les lectures faussées, c’est oser voir l’Esprit à l’œuvre chez les artisans de paix, les bâtisseurs de justice, les témoins discrets de l’Évangile.
Demandons-lui un regard purifié, pour percevoir les signes vivants de sa présence, par-delà les actualités saturées de violence et de peur.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
tu es la vraie nourriture qui donne la vie.
Délivre notre regard des illusions et des jugements trop rapides.
Apprends-nous à reconnaître ton œuvre dans le monde,
et donne-nous de croire en toi.
Amen.
Références bibliques
- Actes des Apôtres 6, 8-15
- Jean 6, 22-29
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus avait rassasié cinq mille hommes,
et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive
se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque,
et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples,
qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade,
étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain
après que le Seigneur eut rendu grâce.
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire
pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 5 mai 2025.
Pour méditer
- Ma foi nourrit-elle mes choix concrets ?
- Est-ce que je cherche la vraie nourriture, ou seulement les biens immédiats ?
- Suis-je capable de voir l’action de Dieu chez ceux qui œuvrent pour le bien commun ?
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