Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Simon-Pierre, touché par la puissance de la parole de Jésus et la surabondance miraculeuse de poissons, s’écrie : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pêcheur. » Cette réaction bouleversante est la porte d’entrée d’une véritable rencontre avec le Christ.
Paul s’adresse aux Colossiens…
Saint Paul écrit aux Colossiens avec ferveur : il prie pour que Dieu leur donne « une pleine connaissance de sa volonté, avec toute la sagesse et l’intelligence spirituelle » (Col 1, 9). Il les encourage à mener une vie digne du Seigneur, pleine de bonnes œuvres, enracinée dans la grâce du pardon et de la rédemption.
Grandir dans la foi implique d’avoir conscience de son besoin de salut.
Dans l’Évangile selon saint Luc (Lc 5, 1-11)
Jésus entre dans la barque de Simon, enseigne les foules, puis l’invite à jeter les filets en plein jour, là où l’expérience humaine aurait commandé l’inverse. Simon obéit « sur ta parole » et fait une pêche miraculeuse.
Cette expérience provoque un bouleversement spirituel profond : Simon reconnaît en Jésus plus qu’un maître… Il se reconnaît lui-même comme pécheur.
Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem
Se savoir pêcheur n’est pas une marque de faiblesse mais de vérité. La spiritualité de l’Enfant de Bethléem nous rappelle que Dieu se manifeste dans la petitesse, l’humilité et la vérité du coeur. Reconnaître notre péché, c’est nous ouvrir à la grâce du pardon. C’est aussi reconnaître que seul Dieu peut combler nos filets vides.
La rencontre avec Jésus nous arrache à nos illusions de maîtrise et nous remet dans la dynamique de la foi et de l’abandon.
Comme Simon, laissons-nous toucher en profondeur. Osons faire confiance à la parole du Christ, même quand elle semble contredire notre expérience. Acceptons d’avancer au large, de jeter nos filets à nouveau, et surtout, sachons dire : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur »… pour que Jésus puisse nous dire : « Sois sans crainte… désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Toi qui entres dans notre barque malgré notre indigne pauvreté,
donne-nous la grâce de reconnaître notre péché sans crainte.
Remplis nos filets vides de ta miséricorde,
pour que nous devenions, par ton amour,
pêcheurs d’hommes au service de ton Royaume.
Amen.
Références bibliques
- Col 1, 9-14
- Lc 5, 1-11
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
À cette vue,
Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 4 septembre 2025.
Pour méditer
- Avons-nous conscience que notre vie spirituelle commence là où nous reconnaissons notre fragilité devant Dieu ?
- Sommes-nous prêts à dire comme Pierre : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un pécheur » ?
- Osons-nous “avancer au large” avec confiance, même après nos échecs ?
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