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CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Avr 14
Lundi Saint : Un chemin de lumière à travers l'ombre de la trahison

Lundi Saint : Un chemin de lumière à travers l’ombre de la trahison

Ce premier jour de la Semaine sainte nous introduit dans la tension dramatique qui mène le Christ vers la croix. Au cœur de cette tension, deux figures s’opposent : Marie et Judas. L’une donne sans compter, l’autre calcule et vole. L’une aime, l’autre trahit. Et pourtant, c’est dans ce contraste que se dévoile la logique de Dieu : l’amour seul mène à la vie.

 

« Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre… » (Is 42, 3-4)

 

Deux logiques opposées

Dans l’évangile de Jean, Marie de Béthanie verse un parfum précieux sur les pieds de Jésus. Ce geste, incompris par Judas, est en réalité un acte prophétique : il annonce l’ensevelissement du Christ. L’amour ne compte pas. Il anticipe la Pâque. En revanche, Judas pense profit, dissimule son avidité derrière un faux discours sur les pauvres.

« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » (Jn 12, 5)

Mais l’évangéliste est clair : ce n’est pas la justice qui motive Judas, mais la cupidité. Cette hypocrisie, mêlée à la violence montante des autorités religieuses, prépare le chemin vers la passion du Christ.

 

Le serviteur qui ne fléchit pas

La première lecture du prophète Isaïe nous donne le portrait du « Serviteur » de Dieu. En lui, la tradition chrétienne reconnaît la figure du Christ : doux et juste, inlassable et miséricordieux.

« Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations. » (Is 42, 6)

Jésus est l’Alliance en personne. Par sa parole, il ouvre les yeux. Par sa croix, il libère. Il ne détruit pas, il relève. Il ne s’impose pas, il s’offre. En lui, le droit s’établit par la charité.

 

Dès aujourd’hui, choisir la lumière

Ce Lundi Saint nous invite à regarder nos choix intérieurs : sommes-nous de ceux qui gaspillent pour aimer comme Marie, ou de ceux qui gardent pour eux-mêmes comme Judas ? Croyons-nous en la puissance désarmante d’un amour donné jusqu’au bout ?

Alors que la Semaine sainte commence, posons nos pas dans ceux du Serviteur : qu’en suivant Jésus, nous soyons porteurs de lumière au milieu des ombres.

Prière du jour

Seigneur Jésus, Toi le Serviteur doux et humble, Apprends-moi à aimer sans calcul, À choisir la lumière quand la nuit m’entoure. Garde-moi fidèle, même quand le parfum de l’amour semble être une folie. Que cette Semaine Sainte soit pour moi un chemin de vérité et de confiance. Amen.


Références bibliques

  • Is 42, 1-7
  • Jn 12, 1-11

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Six jours avant la Pâque,
Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare,
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
          On donna un repas en l’honneur de Jésus.
Marthe faisait le service,
Lazare était parmi les convives avec Jésus.

          Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur
et de très grande valeur ;
elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus,
qu’elle essuya avec ses cheveux ;
la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
          Judas Iscariote, l’un de ses disciples,
celui qui allait le livrer,
dit alors :
                   « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum
pour trois cents pièces d’argent,
que l’on aurait données à des pauvres ? »
          Il parla ainsi, non par souci des pauvres,
mais parce que c’était un voleur :
comme il tenait la bourse commune,
il prenait ce que l’on y mettait.
          Jésus lui dit :
« Laisse-la observer cet usage
en vue du jour de mon ensevelissement !
                   Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

          Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là,
et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus,
mais aussi pour voir ce Lazare
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
          Les grands prêtres décidèrent alors
de tuer aussi Lazare,
          parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui,
s’en allaient, et croyaient en Jésus.

 

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 14 avril 2025.

 

À méditer :

  • Comment réagirais-je face au geste de Marie ?
  • Mon cœur est-il prêt à suivre Jésus jusque dans l’abandon ?
  • Suis-je témoin de la lumière dans mon quotidien ?