CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 11

Quand la fin ?

Lectures du vendredi 12 novembre 2021

«Car à travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur.» (Sg 13, 5)

Nous faisons mémoire de Saint Josaphat. Né en 1580 dans la religion orthodoxe, il est encore adolescent quand une partie de l’Église d’Ukraine se rattache à Rome et constitue l’Eglise gréco-catholique. À vingt ans, il devient moine de Saint-Basile, puis plus tard, archevêque de Polock. Déchiré en lui-même par cette séparation entre catholiques romains et orthodoxes, il se dévoue à la cause de l’unité de l’Eglise. Au cours d’une émeute provoquée par des intégristes orthodoxes, il est lynché et jeté dans le fleuve, martyr pour son attachement à l’Église romaine. Il est le premier saint des Églises uniates à être canonisé à Rome. Ses reliques se trouvent sous l’autel saint Basile dans la basilique Saint Pierre du Vatican.

Quant à l’évangile d’aujourd’hui, il nous montre que la même question préoccupe aussi bien les contemporains de Jésus que nos concitoyens : à quand la fin du monde ? On veut savoir quand ce monde se terminera pour laisser la place à un autre. Il y a beaucoup de faux prophètes surgis de partout pour annoncer une fin du monde. Ainsi, certains manuscrits mayas avancent des dates probables de bouleversements incroyables pour l’humanité. Des prédictions fusent de toute part, mais voilà… Jésus nous dit dans l’évangile que ce jour de la fin n’est pas prévisible.

Le règne de Dieu arrivera soudainement, d’où l’importance de se tenir prêts et docile à la pédagogie divine du “déjà là — pas encore”. Le “déjà là” de l’avènement débuté du Royaume de Dieu par l’incarnation de Jésus, couplé au “pas encore” du total accomplissement : ce jour du Fils de l’homme sera soudain et imprévisible comme l’éclair. D’ici là, il nous incombe de déceler les signes de la présence au milieu du monde du Règne déjà présent de Dieu. Il faut agir et discerner la présence du Fils de l’homme dans notre vie quotidienne et dans les souffrances, puisque, comme Jésus, nous devons passer par l’épreuve. Dans cette attente active, prenons garde de ne point nous égarer, afin de toujours patienter dans la foi.

Sg 13, 1-9 / Lc 17, 26-37