Dans un monde d’inquiétude, de dispersion et de solitude, l’Évangile de ce jour vient poser une promesse ferme et douce : Jésus est venu accomplir la volonté du Père, et cette volonté est claire — que nul ne soit perdu.
« Telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. » (Jn 6, 39)
« Moi, je suis » : la voix du Père dans la bouche du Fils
Tout au long de l’Évangile de saint Jean, Jésus se révèle par des paroles simples et profondes : « Moi, je suis… ». « Je suis la lumière du monde », « je suis la porte des brebis », « le bon pasteur », « la résurrection et la vie », « la vraie vigne »… Ces expressions résonnent en écho à la parole de Dieu à Moïse : « Je suis celui qui est » (Ex 3, 14). À travers elles, l’évangéliste nous fait entrer dans le mystère de l’identité de Jésus, qui est aussi l’identité même du Père.
Aujourd’hui encore, Jésus se révèle : « Moi, je suis le pain de la vie ». Il ne parle pas en philosophe, ni comme un maître parmi d’autres. Il parle comme l’Envoyé du Père, celui qui accomplit la volonté divine : que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle.
C’est là le centre de l’Évangile : un Dieu qui veut la vie, un Dieu qui ne veut en perdre aucun.
L’Eucharistie : une communion avec la volonté du Père
Ce pain de vie, Jésus le donne dès maintenant. Il comble la faim du cœur humain, celle qui va bien au-delà du besoin physique. Il rejoint en chacun ce désir profond d’une vie qui ne finisse pas, d’un amour qui ne trahisse pas, d’une lumière qui ne s’éteigne pas. Jésus vient accomplir ce désir, non pas en le supprimant, mais en y répondant pleinement.
Et cette vie qu’il promet, il l’offre déjà dans l’Eucharistie. En participant à ce sacrement, nous reconnaissons dans la foi, sous le signe du pain, le Christ ressuscité. Nous entrons alors dans une communion vivante avec lui, qui nous prépare dès aujourd’hui à la résurrection promise au dernier jour.
Croire cela, c’est entrer dans le grand mouvement de la volonté du Père. C’est s’ouvrir à une espérance forte, enracinée dans une rencontre réelle. C’est aussi recevoir une mission : ne pas garder pour soi cette vie reçue, mais la partager, la rayonner, en vivre avec confiance.
Il est beau, ce mystère de notre foi. Il est grand. Et comme saint Jean, nous sommes invités à le contempler avec émerveillement et humilité.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
toi le pain vivant descendu du ciel,
tu fais la volonté du Père pour que nul ne soit perdu.
Nourris notre foi dans l’eucharistie,
et affermis notre espérance en la résurrection promise.
Fais de nous des témoins de ton amour
et des gardiens de la vie reçue.
Amen.
Références bibliques
- Actes 8, 1b–8
- Jean 6, 35–40
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 7 mai 2025.
Pour méditer :
- Suis-je conscient de la volonté du Père pour moi : ne pas être perdu, mais sauvé ?
- Est-ce que je vis l’Eucharistie comme une source de force et d’envoi en mission ?
- Est-ce que ma foi me pousse à garder, accompagner, nourrir les autres ?
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