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CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 11
Vers une existence impérissable : Le chemin du bonheur selon la Sagesse divine

Vers une existence impérissable : Le chemin du bonheur selon la Sagesse divine

Dieu n’a pas créé la mort, mais la vie. Dans les lectures de ce jour, la Parole nous ouvre le regard sur le dessein d’amour de Dieu : « Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable » (Sg 2,23). Nous sommes faits pour la vie, non pour le néant ; pour la joie éternelle, non pour la peur. Jésus, dans l’Évangile, nous montre la voie de cette vie impérissable : celle de la fidélité humble et du service discret, où le bonheur se trouve dans le don de soi.

La promesse d’une vie impérissable

Le Livre de la Sagesse parle de l’espérance des justes :

« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu… Aux yeux des insensés, ils ont paru mourir, mais ils sont dans la paix. » (Sg 3,1-3)

Cette vision lumineuse nous rappelle que la vie ne se mesure pas à sa durée terrestre, mais à la communion avec Dieu. Même éprouvés “comme l’or au creuset”, ceux qui demeurent fidèles traversent la souffrance sans désespérer, car leur vie est enracinée dans la promesse de Dieu. Le bonheur véritable n’est pas d’éviter l’épreuve, mais de rester ferme dans l’amour.

« Ceux qui sont fidèles demeureront avec Lui dans son amour. » (Sg 3,9)

Le sage découvre ainsi le secret de la vraie félicité : persévérer, aimer, servir, et tout remettre entre les mains du Créateur.

L’humilité du service

Dans l’Évangile selon saint Luc (17,7-10), Jésus renverse notre logique du mérite :

« Quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs ; nous n’avons fait que notre devoir.” »

Cette parole est à la fois exigeante et libératrice. Elle nous apprend que le bonheur du disciple ne se trouve pas dans la récompense, mais dans la fidélité. Servir Dieu, c’est participer à son œuvre d’amour sans chercher à en tirer gloire. Dans l’esprit de Bethléem, c’est le secret même de la joie : l’Enfant de la crèche n’impose rien, mais se donne entièrement.

Comme le Christ, le véritable serviteur agit par amour, non pour être vu. Il accomplit sa tâche humblement, en silence, sachant que Dieu seul voit le cœur. Le bonheur promis n’est pas celui des réussites, mais celui des cœurs unis à la volonté du Père.

La sagesse du bonheur

Dans notre spiritualité, la Sagesse divine s’incarne dans la simplicité. L’Enfant de Bethléem, pauvre et silencieux, est la révélation de cette sagesse : celle qui ne cherche pas à posséder, mais à aimer ; celle qui trouve la joie non dans le pouvoir, mais dans le don.

Dieu a créé l’homme pour une vie impérissable — et cette vie commence dès maintenant, dans la fidélité aux petites choses, dans le service caché, dans l’humilité joyeuse. Chaque geste d’amour, chaque pardon, chaque acte silencieux de fidélité devient une semence d’éternité.

Être “serviteur inutile”, c’est reconnaître que tout vient de Dieu et retourne à Lui. C’est laisser sa grâce transformer nos œuvres en lumière pour le monde.

Nous connaissons tous la tentation de l’orgueil, le désir de reconnaissance, la peur d’être oublié. Mais Jésus nous invite à une autre logique : celle du Royaume, où la joie naît du service. Le bonheur durable n’est pas de tout posséder, mais de se laisser aimer par Dieu, et de Lui répondre par une fidélité sans éclat.

La Sagesse nous apprend le chemin de la paix : aimer sans calcul, servir sans attente, croire sans voir. C’est ainsi que l’existence devient impérissable — enracinée dans la lumière de Dieu.

Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui es venu servir et non être servi,
apprends-nous la joie des serviteurs humbles.
Fais grandir en nous la sagesse de ton Esprit,
pour que nos gestes simples deviennent semences d’éternité.
Donne-nous de marcher avec foi dans la lumière de Bethléem,
là où le bonheur ne se perd jamais,
parce qu’il est tout entier don d’amour.
Amen.


Références bibliques

  • Sg 2, 23 – 3, 9
  • Lc 17, 7-10