En ce 22 septembre, l’Évnagile nous invite à reconnaître la puissance de la lumière divine transmise à chacun de nous. Cette lumière n’est pas un trésor privé mais une mission partagée : celle d’illuminer notre monde avec l’éclat de l’Évangile, dans la fidélité confiante et l’esprit de l’Enfant de Bethléem.
Une lumière offerte pour être transmise
La première lecture de ce jour (Esdras 1, 1–6) nous transporte dans un moment improbable d’espérance : le retour des exilés à Jérusalem et le début de la reconstruction du Temple. Après l’anéantissement de leurs repères en 587 av. J.-C., les Juifs n’auraient jamais imaginé que Dieu susciterait un roi païen, Cyrus, pour restaurer ce qui semblait à jamais perdu. Le roi Darius poursuit cette œuvre inspirée.
Cela nous enseigne que Dieu peut utiliser des instruments inattendus pour accomplir son dessein.
C’est un appel à la confiance : quand tout semble détruit, Dieu prépare une restauration plus belle encore. Nos vies aussi peuvent être relevées, quand nous nous laissons façonner par sa lumière.
Écouter et rayonner la lumière (Lc 8, 16–18)
Dans l’évangile de Luc, Jésus utilise une image simple mais percutante : celle de la lampe. Une lampe est faite pour éclairer, pas pour être cachée sous un récipient ou un lit. « On la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. » (Lc 8, 16)
Cette lumière, c’est celle de la Parole, de la vérité, de la vie divine reçue dans le cœur du disciple. Jésus poursuit : « Faites attention à la manière dont vous écoutez. » (Lc 8, 18) L’écoute devient ici une condition pour porter du fruit. Car tout ce que Dieu révèle a vocation à être manifesté — non pas dans la discrétion tiède d’un engagement partiel, mais dans la clarté joyeuse d’un témoignage donné sans peur.
Nous sommes responsables de la lumière reçue. L’Évangile ne se cache pas, il ne s’enfouit pas : il se partage. Et si nous l’accueillons pleinement, elle grandit ; mais si nous la négligeons, elle s’éteint.
Une lumière incarnée dans la spiritualité de l’Enfant de Bethléem
Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem, cette lumière est simplicité, humilité, pauvreté rayonnante. Le Verbe s’est fait petit enfant pour illuminer le monde non par la puissance, mais par la douceur. À l’école de Bethléem, nous apprenons que la lumière véritable n’éblouit pas, elle éclaire doucement le chemin des cœurs ouverts.
C’est pourquoi Jésus nous confie cette mission avec tendresse mais aussi avec exigence. Il nous appelle à garder un cœur sans partage, une écoute affûtée, une foi active. Chaque instant de notre vie devient alors un lieu possible de témoignage : un geste de paix, un mot d’encouragement, une fidélité silencieuse… autant de petites flammes qui percent la nuit.
Aujourd’hui, Jésus nous confie cette lampe allumée : celle de sa Parole, de son amour, de sa vérité. Sommes-nous prêts à la placer bien haut, à ne pas l’atténuer par la distraction, le compromis ou la peur ?
Dans nos maisons, nos lieux de travail, nos communautés, nos paroisses — Jésus nous attend pour que sa lumière brille à travers nous.
Soyons des lampes visibles, même fragiles, mais fidèles. Ne laissons pas l’Évangile dormir sous un boisseau.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Tu as allumé en nous la lumière de ta Parole.
Ne permets pas que nous l’enfermions
par peur, par tiédeur ou par oubli.
Donne-nous de vivre en enfants de lumière,
attentifs à ta voix,
fidèles à la mission que tu nous confies :
porter ta clarté au monde,
dans l’esprit pauvre et joyeux de Bethléem.
Amen.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la couvre d’un vase
ou ne la met sous le lit ;
on la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Car rien n’est caché
qui ne doive paraître au grand jour ;
rien n’est secret
qui ne doive être connu
et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car à celui qui a,
on donnera ;
et à celui qui n’a pas,
même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 22 septembre 2025.
Références bibliques
- Esdras 1, 1-6
- Luc 8, 16-18
Pour méditer
- Quelles zones de mon cœur sont encore dans l’ombre ?
- Ai-je peur parfois de témoigner de ma foi ? Pourquoi ?
- Quelle petite action puis-je poser aujourd’hui pour faire rayonner la lumière de Jésus ?
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