CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 27

Appel à ne pas manquer…

Lectures du lundi 28 novembre 2022

«Ce jour-là, le Germe que fera grandir le Seigneur sera l’honneur et la gloire des rescapés d’Israël, le Fruit de la terre sera leur fierté et leur splendeur.» (Is 4, 2)

Dans la tradition chrétienne, le prophète Isaïe est parfois désigné comme le cinquième évangéliste. Plusieurs de ses prophéties se réalisent en Jésus : naissance d’un roi (Is 9), annonce de la venue des messagers de la Bonne Nouvelle (Is 52), Jésus qui cite Isaïe à la synagogue de Nazareth : « L’esprit du Seigneur est sur moi… » (Is 61, 1). A travers son histoire agitée, Isaïe donne le même message : Dieu est saint et juste, il déteste le péché, constate l’infidélité de son peuple et prépare un jugement auquel personne ne pourra échapper, sauf un petit reste qui lui demeurera fidèle. Isaïe annonce la venue d’un Messie qui sera de la lignée de David, ami des petits et des pauvres, et qui fera régner sur terre la justice et la paix. Bref, Isaïe a une place de choix durant l’Avent !

Aujourd’hui, le prophète a une vision de Jérusalem. Au Temple, tout le peuple est appelé à rendre grâce à Dieu. Israël avait conscience d’être le peuple élu et privilégié du Seigneur. Cela pouvait occasionner un sentiment de mépris vis-à-vis des étrangers. Le prophète annonce que Yahvé jugera toutes les nations. Un roi viendra pour faire la paix et accomplir la justice. Tous les peuples en quête du vrai Dieu seront un jour à nouveau rassemblés.

Jésus a été envoyé pour annoncer la Bonne Nouvelle à Israël. L’épisode du centurion romain met en évidence la confiance toute gratuite dont fait preuve un païen, confiance que Jésus ne retrouvera pas chez son propre peuple. Le texte pointe ainsi vers un horizon lointain déjà annoncé par Isaïe. Un jour, Dieu appellera toutes les nations au salut. Les enfants d’Israël risquent de manquer à l’appel parce qu’ils n’auront pas cru à l’Envoyé de Dieu. L’épisode de Matthieu veut rappeler sans équivoque que le ministère de Jésus vient abolir les divisions entre juifs et païens.

Dorénavant, c’est sur la foi seule que Dieu jugera les siens. Il est intéressant de noter que les paroles du centurion font partie de notre rituel : «Seigneur, je ne suis pas digne…» (Mt 8, 8) Ces paroles rappellent les dispositions intérieures dans l’accueil du salut.

Is 4, 2-6 /Mt 8, 5-11