Moïse et Jésus subissent tous deux le rejet de ceux qu’ils sont venus sauver. Aujourd’hui encore, notre fermeture à l’appel divin peut nous faire perdre le trésor que Dieu nous offre.
Moïse et Jésus face au rejet
Très souvent, dans l’Écriture, Moïse et Jésus sont mis en parallèle : l’un figure l’Envoyé annoncé, l’autre l’accomplissement de cette promesse. Pourtant, face à l’injustice, Moïse — enfant d’Israël élevé en Égypte — est rejeté de part et d’autre, contraint de fuir (Ex 2, 1-15a). De même, Jésus ne conquiert pas la confiance de ses compatriotes : ses miracles ne suffisent pas à briser leur routine spirituelle.
Reproches aux cités incrédules
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde !… Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! »
(Mt 11, 21.23)
Jésus adresse des réprimandes sévères à Corazine, Bethsaïde et Capharnaüm. Malgré les signes visibles, ces villes refusent la conversion, préférant la sécurité de leurs habitudes à l’audace de la foi.
Notre liberté et notre responsabilité
Dieu agit toujours pour sauver par Moïse et Jésus, mais il respecte notre liberté : nous pouvons demeurer en dehors du salut — et « rendre compte » de notre négligence. Le refus de croire gaspille le cadeau divin que d’autres auraient mieux su accueillir.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
toi qui as porté à bout de bras le poids du rejet,
donne-nous la grâce d’entendre ton appel,
de dépasser nos résistances et de te suivre sans détour.
Que ton Esprit nous soutienne dans le chemin de la foi.
Amen.
Références bibliques
- Exode 2, 1-15a
- Matthieu 11, 20-24
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus se mit à faire des reproches
aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles,
parce qu’elles ne s’étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
ces villes, autrefois, se seraient converties,
sous le sac et la cendre.
Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ?
Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi
avaient eu lieu à Sodome,
cette ville serait encore là aujourd’hui.
Aussi, je vous le déclare :
au jour du Jugement,
le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 15 juillet 2025.
Pour méditer
- À quels appels de Dieu ai-je déjà opposé un refus, malgré ses signes dans ma vie ?
- Quelles habitudes m’empêchent de répondre à la conversion que le Christ m’invite à vivre ?
- Comment puis-je aujourd’hui « rendre compte » de mon accueil — ou de mon refus — de la Parole ?
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