Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 23
Un feu sur la terre: le Christ qui allume la lumière au cœur des ténèbres

Un feu sur la terre: le Christ qui allume la lumière au cœur des ténèbres

L’Évangile n’est pas tiède : il est feu, lumière et puissance. Jésus n’est pas venu instaurer une paix tranquille, mais allumer sur la terre le feu de l’Esprit. Ce feu éclaire, réchauffe et purifie. Il est à la fois lumière qui révèle et brasier qui transforme.

Le feu qui éclaire et qui consume

Dans la lettre aux Romains (Rm 6, 19-23), saint Paul oppose deux chemins : celui du péché, qui conduit à la mort, et celui de la justice, qui mène à la vie éternelle. L’apôtre nous rappelle que la grâce n’est pas une idée abstraite, mais une transformation réelle : « Maintenant que vous avez été libérés du péché et êtes devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. » (Rm 6, 22)

Le feu de l’Esprit, c’est justement cette grâce brûlante qui consume en nous le vieil homme et fait naître l’homme nouveau, habité par Dieu.

Le feu de Jésus : feu d’amour et de vérité

Dans l’évangile (Lc 12, 49-53), Jésus déclare : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » Ce feu n’est pas celui de la destruction, mais celui de l’amour et de la vérité. Il révèle les cœurs et purifie les intentions.

Mais ce feu provoque aussi des tensions : la lumière du Christ ne laisse personne indifférent. Là où elle se répand, elle divise parfois, car elle oblige chacun à choisir entre la lumière et les ténèbres, entre la vérité et le mensonge, entre le confort et la fidélité.

Jésus parle aussi d’un « baptême » qu’il doit recevoir — celui de sa passion. La croix est le lieu où ce feu s’allume pleinement : feu d’amour offert, feu du don total de soi.

Œuvrer avec le feu de l’Esprit

Dans la spiritualité de l’Enfant de Bethléem, ce feu est humble et silencieux. Ce n’est pas une flamme qui dévore, mais une lumière intérieure qui éclaire les cœurs simples. C’est le feu de la charité cachée, de la fidélité dans les petites choses, de la paix offerte malgré la douleur. Le feu de l’Évangile n’est pas extérieur : il brûle au-dedans de nous quand nous accueillons la Parole, quand nous laissons l’amour du Christ nous transformer et purifier nos regards.

Accueillir le feu de l’Évangile, c’est accepter d’être transformés, purifiés, parfois dérangés. C’est aussi devenir lumière pour d’autres, porter la chaleur de la miséricorde là où il y a la froideur de l’indifférence. Le feu de Dieu ne détruit pas — il éclaire, il fortifie, il sanctifie. Que ce feu se répande dans nos vies et dans notre monde, qu’il illumine nos ténèbres et fasse de nous des témoins ardents de son amour.

Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui es venu allumer sur la terre le feu de l’amour du Père,
embrase nos cœurs de ton Esprit Saint.
Purifie en nous tout ce qui résiste à ta lumière.
Fais de nous des artisans de paix ardente,
témoins joyeux de ton Évangile,
dans la simplicité de l’Enfant de Bethléem.
Amen.


Références bibliques

  • Rm 6, 19-23
  • Lc 12, 49-53

 

 

Pour méditer

  • Quel feu du Christ brûle aujourd’hui dans mon cœur ?
  • Quelle part de moi résiste encore à sa lumière ?
  • Comment puis-je être, cette semaine, flamme de paix et de vérité dans mon entourage ?