Dans le langage biblique, le cœur est le lieu intime où se noue la vie de la personne. Le Cœur immaculé de Marie nous montre un modèle d’ouverture, de disponibilité et de méditation : un regard confiant qui garde tous les événements du Seigneur pour mieux nous conduire à Lui.
Le centre vital de la personne
« Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. » (Lc 2, 51)
Au cœur de l’Évangile, le mot “cœur” désigne l’intelligence et la mémoire spirituelle. Marie, dont le cœur demeure immaculé, fait dès l’enfance l’expérience de la présence de Dieu : elle conserve les rencontres et les signes dans ce lieu sacré où le Verbe s’est fait chair.
Toute sa vie, Marie est “toute à son Fils”.
Lors de sa première montée à Jérusalem, l’inquiétude de la disparition de Jésus transforme son cœur : elle accueille le mystère, médite en silence et reste soumise à la volonté du Père. Cette “première Pentecôte familiale” préfigure le glaive pascal : douleur, absence, attente et espérance dans le clair-obscur de la foi.
Reine et médiatrice
Couronnée auprès du Christ, “Reine des anges et de l’humanité”, Marie intercède pour nous. Son Cœur immaculé attire nos pas vers Jésus et nous guide dans la prière. Au pied de la croix, malgré la souffrance et la crainte, elle maintient la paix intérieure et chante la joie des pauvres, soulevée par l’action de grâce.
Comme au jour de la Visitation, Marie garde et répète dans son cœur les paroles de Dieu. Elle nous invite à accueillir chaque mot de l’Écriture, à le laisser fermenter en nous et à le mettre en pratique.
En suivant son exemple, nous apprenons à transformer nos épreuves en occasions de foi.
Prière du jour
Vierge Marie, Cœur immaculé,
toi qui as su garder en ton âme
tous les mystères du salut,
apprends-nous la délicatesse du cœur qui écoute et médite.
Fais de nos vies un lieu sacré où la Parole germe,
et guide-nous vers ton Fils,
source de toute espérance.
Amen.
Références bibliques
- Gn 18, 1-15
- Lc 2, 41-51
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem
pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
à l’insu de ses parents.
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem,
en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l’entendaient
s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme ton père et moi,
nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ?
Ne saviez-vous pas
qu’il me faut être chez mon Père ? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth,
et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 28 juin 2025.
Pour méditer
- Comment puis-je garder “dans mon cœur” les paroles et les gestes de Dieu ?
- Quelles épreuves ai-je à porter dans la paix et la méditation, à l’exemple de Marie ?
- Comment son Cœur immaculé me conduit-il aujourd’hui vers son Fils ?
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